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La Barrière de Chair

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 4.19/5

vos avis

28 critiques: 3.84/5

visiteurnote
Secret Tears 5
X27 5
darth-oli 4.75
k-chan 4.75
Hojo 4.5
hkyume 4.5
Kokoro 4.25
shaman 4.25
OshimaGosha 4.25
Cuneyt Arkin 4.25
lo sam pao 4
893 4
TsimShaTsui 4
Mounir 4
Scalp 4
Illitch Dillinger 3.75
Bama Dillert 3.5
Maggielover 3.5
White Snake 3.5
Chip E 3.5
Anel-kun 3.25
Toxicguineapig 3
Qumran 3
Pikul 3
SuperDurian 2.75
Samehada 2.75
Killdonalduck 2.5


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Un putain de chef d'oeuvre !!

Beau , violent , fascinant mais bien plus encore ...

23 février 2003
par Secret Tears


Oeuvre d'Art

Beau, troublant, sensuel, emouvant...et légèrement teinté de sado-masochiste . Que dire de plus, les mots me manquent...

01 avril 2003
par X27


à voir absolument

tout est dans mon titre

11 janvier 2003
par darth-oli


Emblématique

Un des deux ou trois films les plus emblématiques du vieux cinéaste, LA BARRIERE DE CHAIR est une transposition sur grand écran de la comédie humaine dans toute sa cruauté et son réalisme. SUZUKI en parfait esthète choisit pour décor principal des ruines, en y associant les couleurs vives des robes de ses héroïnes à la vulgarité tapageuse et à la charge érotique constante, créant autour le tableau baroque et flamboyant d’une ville en pleine reconstruction livrée au marché noir et à la violence quotidienne. Joe SHISHIDO promène son physique étrange dans cette moiteur, parfait anti-héros et représentation du mâle dominant qui va perturber un univers codifié par la survie à tout prix. LA BARRIERE DE CHAIR est devenu justement un incontestable classique, un des meilleurs long-métrages traitant de l’immédiat après-guerre japonais, une histoire sombre ou les visages faussement enjoués cachent mal une amertume à fleur de peau. Et un film qui vieillit bien.

15 novembre 2005
par Kokoro


Vous avez dit sérieux?

S'il y a un film dans lequel suzuki se rapprche de l'esprit de sérieux, c'est bien dans cette Barrière de chair. Tous les éléments sont là: portrait de femme, catégorie minorisée s'il en est dans la société japonaise traditionnelle, portrait du Japon d'après-guerre ensuite, lieu commun de pleins de films sérieux parfaitement géniaux (Combat sans code d'honneur, Le détroit de la faim, entre autres...),... autant de choses qui semblaient diriger le film vers une fresque enfin sérieuse pour Suzuki, et il n'est pas improbable que le réalisateur dissimule sous sa gouaille de roublard génial ses propres incertitudes quant à ces questions. Maggielover a parfaitement mis en avant tous les éléments qui font que malgré tout ce film ne pourra jamais être pris totalement au sérieux. Publicité criarde certes, trop "putassière" et détournée que pour être honnête. Au final, la Barrière de chair est le film le plus ambigu de Suzuki, celui qui se pare le plus des attributs du film à thèse, mais partant aussi le plus malin... ou le plus vicelard! c'est selon.

28 octobre 2006
par Cuneyt Arkin


Ceux qui m'aiment prendront le pont

"La barrière de chair" est une bonne blague graveleuse comme seuls les japonais savent en servir. Technicolor, Metrocolor, De Luxe, le surlignage botticellien (Skorecki) de Minnelli ou Donen contre les aplats violents de Nicholas Ray ou King Vidor, tout est une question de couleurs, de publicité criarde, d'effet d'annonce tape-à-l'oeil. Grand film expérimental et piège à cons, "La barrière de chair" est donc une façon de tromper la chair par la multiplication des stratégies de dissimulation travesties en libido para-érotique. Rien n'est assez bon, ou assez foutraque, pour que de cette chair dont on nous annonce tout, finalement on n'en voie jamais rien. Corps éteints sous les vêtements, les ombres et les décors felliniens, les prostituées n'exposent rien, ne donnent rien, n'offrent rien, même pas le manque qui ouvrirait le désir à sa propre machinerie. Non-prostituées qui se font baiser dans des bunkers (mais on ne les voit jamais), non-femmes qui aspirent à le devenir, japonaises qui aimeraient bien être américaines (connes, mais riches), les prostituées de "La barrière de chair" ne le sont que pour rire. Ce qui compte, là où la chair apparaît, c'est dans les mortifications sado-lesbiennes qu'elles s'infligent entre elles - entre gamines excitées par l'entrée en scène d'un mâle musclé et luisant, un homme un vrai. Mais autant dire un homme en toc, comme tout chez Seijun Suzuki : l'effet de réel, chez lui, tient toujours de l'as malicieux planqué dans une manche. "La barrière de chair", alors, c'est d'abord celle du regard. L'oeil, la chair, nous. Que voulons-nous voir, que désirons-nous voir ? Tout : la chair. Seijun Suzuki répond : alors vous ne verrez rien - rien de cette chair. Mais il y a tout le reste : les couleurs, le stuc, les ficelles tordues et les trucages bancaux. Tout le reste, c'est-à-dire le cinéma. Seijun Suzuki, grand cinéaste, savait très bien que le cinéma, c'est de la blague. "La barrière de chair" l'avait bien fait rire.

22 février 2004
par Maggielover


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